Le prix Palissy 2019 décerné à la Vraie vie d’Adeline Dieudonné

La centaine de lycéens de Palissy, de Baudre, Lomet et Val de Garonne à Marmande, a élu hier soir au Crédit Agricole qui est partenaire, la lauréate du prix Palissy 2 019.

Adeline Dieudonné a été consacrée par la communauté lycéenne pour son roman « La Vraie vie » paru aux éditions Iconoclaste.
Quatre autres premiers romans étaient en compétition : « Là où les chiens aboient par la queue » d’Estelle-Sarah Bulle, « La BLessure » signée Jean-Baptiste Naudet, « Dien Bien Phu » de Marc-Alexandre Oho-Bambé et « Circulus » de Marie Rouzin. À tour de rôle, quatre lycéen (ne) s se sont livrés à un argumentaire des œuvres.
« La Vraie vie » d’Adeline Dieudonné, 37 ans, retrace l’aventure d’une adolescente qui vit avec sa famille, entre un père imposant et une mère effacée, dans une maison en préfabriqué d’un lotissement pilote des années 70. En dépit d’une scène d’amour contre un arbre décriée pour sa violence, le roman a été décrit comme chargé d’espoirs : « Malgré le comportement passif de la mère de l’héroïne, celle-ci en tire une hargne de vivre. Un très beau livre qui laisse supposer que cette famille va pouvoir se reconstruire », souligne une lycéenne. Quand une autre élève estime « avoir besoin de ce type d’histoires et de trouver des figures importantes dans nos vies ».
Les analyses et les évocations se sont succédé dans ce cercle littéraire inspiré et pertinent, qui a précédé le vote.

L’amour thème universel

Des tranches d’existence, des solitudes et quêtes initiatiques. Des traumatismes, des failles du passé à exorciser comme dans le roman « Dien Bien Phu » de Marc-Alexandre Oho-Bambé. Ou comment le personnage part au Vietnam sur les traces d’un amour de jeunesse perdu. Eperdument nostalgique de cette femme, il mettra 22 ans à la rechercher. « On comprend que se marier était dans l’ordre des choses, mais il était mal marié, se risque une jeune fille. Il sait en partant qu’il ruine sa vie de famille, mais il a ses démons et il a besoin de revenir sur les traces de son amour enfui ». « Un amour hyper têtu qui pousse le héros à retourner au Vietnam », affirme une lycéenne qui n’a pas aimé le livre. Au-delà des questionnements et des intrigues jugées décevantes, la fibre romanesque, la portée poétique, la sensibilité littéraire et les descriptions narratives des différents romans, ont su séduire le jury.

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