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L’Artiste InterprÈte Masculin de l’Année :
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Alain BASHUNG
qui rentre avec cette récompense dans l'histoire des Victoires de la
Musique. C'est l'artiste qui a reçu le plus de Victoires à ce jour.
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Du
haut de sa tour d'ivoire inexpugnable, celui qu'on surnomme le
dernier des géants entrevoit des horizons que d'autres n'oseraient
imaginer : il nous l'avait montré en 2002 avec
« L'Imprudence »,
suivi par l'audacieuse Tournée des Grands espaces. C'est à bord
d'une folle caravane folk et futuriste qu'il nous a fait monter avec
l'album « Bleu pétrole ». Quant à sa tournée (encore en mars au Grand
Rex, à Paris) elle nous a laissés pantelants et en larmes…
Collectionneur de Victoires (trois en 1999 autour de « Fantaisie
militaire », qui reçut aussi un trophée spécial pour le Meilleur album
des vingt dernières années à l'occasion de la 20ème
cérémonie, en 2005), Bashung est nommé quatre fois cette année.
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Francis CABREL
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Pourquoi
Cabrel fait le plein ?
s'interrogeait récemment Le Parisien, qui évoquait les 700.000
exemplaires écoulés de son 11ème album « Des roses & des
orties » et les 300.000 spectateurs qui ont assisté aux 57 concerts que
l'artiste a donnés entre septembre et décembre. La réponse, limpide, par
le chanteur (à France-Info) : C'est l'authenticité que les gens vont
chercher : ils doivent se dire : "celui-ci finalement trace son sillon
de façon intègre". C'est une sorte de reconnaissance de l'honnêteté, du
refus de se compromettre. Rajoutez à cela sa discrétion légendaire,
son engagement humaniste et treize nouvelles chansons élégantes et
parfaitement ciselées et vous obtenez un artiste intemporel.
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Manu CHAO
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Il
y a dix ans exactement, Manu Chao était récompensé par une Victoire de
la Musique, dans la catégorie Musique du monde, pour son premier opus
solo, « Clandestino ». Il s'en écoule trois millions dans le monde ; en
France, il passe près de quatre ans dans le Top albums. En septembre
2007 Manu nous est revenu avec « La Radiolina » ; en plus des tubes
Rainin' In Paradize et Ma Llaman Calle on y trouve La Vida
Tombola, chanson du film de Kusturica sur son idole Maradona.
Démontrant sa fidélité à l'éthique punk, au début de l'été dernier, Chao
nous a offert à un prix défiant toute concurrence une dizaine de
concerts époustouflants, notamment à Paris-Bercy, avec son groupe, le
Radio Bemba Sound System.
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Julien CLERC
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Quarante
ans d'une carrière sans éclipse se sont écoulés depuis ses premiers
succès ; avec Julien, il est question de grâce, d'émotion, de séduction
et de mélodie. Annoncé par La Jupe en laine, son dernier album
« Où s'en vont les avions ? », réalisé par Benjamin Biolay et Bénédicte
Schmitt, perpétue le charme, avec des paroliers fidèles (Maxime Le
Forestier, Jean-Loup Dabadie, Gérard Duguet-Grasser, David McNeil, Carla
Bruni) et un nouveau venu, Gérard Manset (Nos premiers albums sont
sortis le même jour, sur le même label, en 1968, raconte Julien,
mais nos chemins ne s'étaient jamais croisés!). Entamée en décembre,
la tournée du jeune sexagénaire se poursuivra jusqu'en juin 2008, et
plus si affinités…
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Christophe MAÉ
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Victoire
de la Musique 2008 catégorie Groupe ou Artiste révélation du public, le
Carpentrassien Maé est nommé trois fois cette année : Artiste interprète
masculin, Spectacle musical / Tournée / Concert et DVD musical de
l'année. Tout ceci après avoir vendu plus d'un million et demi
d'exemplaires de son premier album « Mon paradis » et rassemblé près
d'un million de spectateurs lors sa tournée triomphale. Dans la foulée,
en juin dernier, il a enregistré sur une plage du Sud de la Corse son
premier album acoustique ; dans cette nouvelle configuration musicale,
il est aussitôt reparti en tournée tandis qu'étaient publiés une édition
collector de « Comme à la maison » et le DVD qui en raconte l'histoire.
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L’Artiste Interprète Féminine de l’AnnÉe :
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ANAÏS
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Armée
d'un sens de l'humour fulgurant, d'une guitare, de boucles rythmiques et
d'une pédale d'effets en tout genre, Anaïs fit sensation dès 2005 avec
un premier album, autoproduit et live, le fameux « The Cheap Show
», vendu à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires ; sa seule
apparition en direct sur la scène des Victoires de la Musique avait
suffi, en 2006, pour la propulser en 4ème place du Top
Albums. Mais le succès de Mon cœur, mon amour et une tournée à
rallonge eurent raison de sa santé ; Anaïs a mis plus de deux ans avant
de nous revenir avec « The Love Album », produit par l'ex-Gorillaz Dan
The Automator, bourré de chansons impeccables, alternativement drôles et
tragiques, comme la vie.
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CAMILLE
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Un
Prix Constantin et deux Victoires en 2006 (Groupe ou Artiste révélation
scène, Album révélation de l'année pour « Le Fil
»), une critique unanime, des disques d'or et de platine, un public
comblé (en témoigne un « Live au Trianon »), on se demandait comment
Camille pouvait se surpasser. Après une récréation, en forme de tournée
dans les églises et cathédrales en juin 2007 (pour interpréter A
Ceremony Of Carols, des chants de Noël du compositeur britannique
Benjamin Britten), Camille nous est revenue au printemps 2008 avec «
Music Hole », qui lui vaut d'être trois fois nommée cette année: Artiste
interprète féminine, Album de Chansons / Variétés et
Spectacle musical / Tournée /
Concert de l'année.
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Yael NAIM
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Victoirisée
l'an dernier dans la catégorie Album de musiques du monde, l'Israélienne
Yael Naim, accompagnée par son complice et producteur, le
percussionniste d'origine antillaise David Donatien, a écoulé plus de
700.000 exemplaires dans le monde de son album éponyme chanté en hébreu
et en anglais, soutenu par les entêtants tubes radio New Soul et
Too Long (sans oublier sa reprise délicate du fameux Toxic
de Britney Spears !). Il est loin le temps où l'on découvrait la voix
d'ange de Yael dans Les Dix Commandements d'Élie Chouraqui et
Pascal Obispo ; la tournée qui a accompagné son triomphal opus, pourtant
bricolé à la maison, l'a emmenée de Tokyo à Austin (Texas) en passant
par le Printemps de Bourges.
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Catherine RINGER
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Impressionnante,
il n'y a pas d'autre mot. La Ringer, ou comment faire son travail de
deuil en live. La mort de Fred Chichin, le 28 novembre 2007, a
laissé une veuve et des milliers d'orphelins ; ceux-ci ont sans
sourciller suivi Catherine dans sa nouvelle mission : chanter les Rita
Mitsouko and more… Un album et un DVD enregistrés en juillet
dernier à Paris, à la Cigale, en témoignent : outre ses classiques (C'est
comme ça, Les Histoires d'A, Andy, Marcia Baïla,
etc.) elle reprend des titres de David Bowie, Willy De Ville, Velvet
Underground, etc. En attendant de découvrir ses nouvelles chansons, dont
plusieurs déjà mises en boîte avec Mark Plati (producteur de « Variéty
», dernier album des Rita).
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L’ARTISTE DE MUSIQUES
éLECTRONIQUES
OU DANCE DE L’ANNÉE :
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BUMCELLO
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Le
labo fondé par les alchimistes Cyril Atef (percussions) et Vincent Segal
(contrebasse) fête cette année ses dix ans d'activisme. S'il fallait
dresser la liste de tous ceux pour qui ils ont travaillé (comme
accompagnateurs, producteurs ou autre), ensemble ou séparément, on y
serait encore demain ; contentons-nous de citer -M- et deux de leurs
projets récents : le duo Congopunq pour Cyril, la production du dernier
album de Georges Moustaki pour Vincent. Et recommandons l'écoute en
boucle de « Lychee
Queen », sixième opus de Bumcello, véritable feu d'artifice festif sur
lequel se pressent les invités venus du monde entier pour un résultat
rigoureusement inclassable et d'une versatilité ébouriffante.
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CARAVAN PALACE
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À
la tête de cette bande de joyeux zazous dingues de swing, de Django
Reinhardt et d'électro, aussi enthousiasmants sur scène que sur disque,
on trouve trois instrumentistes pimpants doublé d'experts en
programmation : Hugues (violon, scat), Arnaud (guitare) et Charles
(contrebasse). Trois ans de gestation, un buzz supersonique sur MySpace,
l'addition de nouveaux complices - dont une Jolie coquine nommée
Colotis Zoé - et la confiance illimitée du boss du Café de la Danse, à
Paris (qui les programme dans sa salle, produit leur disque et organise
leurs tournées) se concrétisent par un album électro-manouche qui fait
mouche et pourrait bien devenir l'un de nos meilleurs produits
d'exportation en 2009 !
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Martin SOLVEIG
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Faisant
suite à « Sur la terre », premier album paru en 2002, qui avait permis à
son auteur de se voir confier des remixes ambitieux, notamment pour
Salif Keita (on se souvient de Madan, hymne club de l'année
2003). Solveig avait été nommé en 2006 aux Victoires pour l'album « Hedonist ».
On y croisait deux chanteurs à l’identité forte - Jay Sebag et Lee
Fields - que l'on retrouve aujourd'hui sur le troisième album résolument
pop « C'est la vie » (au premier Solveig a confié le hit éponyme, au
second l'autre tube, I Want You). Promu Chevalier des Arts et des
Lettres en septembre 2008 (pour la résonance internationale de sa
carrière), il ne manque plus à Martin qu'une Victoire pour assurer son
bonheur.
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Laurent WOLF
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Ex-pilier
du Queen, sur les Champs-Élysées, le DJ Laurent Wolf (né à
Toulouse en 1971) fait danser les frénétiques de la house et du groove
depuis l'orée des nineties ; on se souvient de House Train,
son premier n° 1 des clubs, en 1995, suivi de près par Saxo et
d'autres bombes des dancefloors ; pour autant il n'oublie jamais
son métier initial, faire danser de Taïwan à Dubaï, de Barcelone à
Mexico. En testant dans une soirée No Stress, titre phare de son
dernier album « Wash My World », il a vu les clubbers littéralement
péter les plombs sous ses yeux épatés ; en toute logique, le titre est
devenu l'un des plus gros hits de l'été 2008 (huit semaines n° 1 en
France, sorti dans trente pays).
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LE GROUPE OU
L’ARTISTE RÉVÉLATION DU PUBLIC DE L’ANNÉE :
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Julien DORÉ
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Avec
style et panache, le chanteur des
Dig Up Elvis et des Jean d'Ormesson Disco Suicide (ses
deux groupes du temps où il se cherchait, pendant et après les
Beaux-arts de Nîmes) a magnifiquement terminé l'année 2008, après avoir
passé le test du premier album et de la première vraie tournée (en
novembre/décembre, avec trois dates à Paris, à la Cigale et l'Élysée
Montmartre ; elle reprendra en février et se conclura - provisoirement -
par un Olympia le 8 avril). Comme l'écrivait le critique d'art et
romancier Jean-Yves Jouannais, L'envoûtant
Julien Doré n'a pas construit sa cabane avec des parpaings de citations
et des poutres piquées sur d'autres chantiers. Ça nous rend tout chose.
Surtout admiratifs.
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PEP’S
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La
voix est souple, l'inspiration teintée d'optimisme ou de désabusion
(comme aurait dit Nino Ferrer) sur fond de groove festif : le Grenoblois
Pep's fait partie de ces jeunes auteurs-compositeurs-interprètes qui ont
tracé leur route en marge des circuits officiels et dont le soudain
succès surprend, parce qu'on ne l'a pas vu venir. Sauf que Pep's a déjà
inscrit plus de 500 concerts au compteur, publié un premier album en
2003 (« Au sourire de l'âme »), suivi par un maxi six titres en 2006
(« En attendant… ») avant d'obtenir que son nouvel opus « Utopies dans
le décor » bénéficie d'une vraie distribution, qui a permis à son hymne
Liberta d'envahir les ondes et au clip de se transformer en coup
de cœur !
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SEFYU
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Le
rap français a besoin d'un nouvel élan, Sefyu (Youssef, en verlan) est
de ceux qui comptent imprimer leur marque, en avançant masqué, le visage
dissimulé sous une casquette et une capuche. « Suis-je le gardien de mon
frère ? », son troisième album, paru au printemps 2008, s'est retrouvé
dès sa sortie au sommet du Top albums ; il fait suite à « Molotov 4 »
(2005) et « Qui suis-je ? » (gros succès en 2006). Basé à
Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, l'ex-footballeur (Red Star de
Saint-Ouen, centre de formation d'Arsenal à Londres) est à l'évidence un
héritier virulent de JoeyStarr, comme en témoigne son flow rocailleux ;
il a d'ailleurs assuré la première partie de la tournée N.T.M. à la
rentrée.
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The DO
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Tout
a commencé par des concerts, fin 2007, qui ont fait grimper le buzz
jusqu'à frôler la hype, pour parler en jargon marketing. Sauf que
le duo franco-finlandais n'a pu compter que sur ses fans et sa propre
énergie ; le bouche-à-oreille virtuel à fait le reste et dès sa première
semaine de sortie, au cœur du mois de janvier 2008, l'album « A Mouthful
» s'est retrouvé en tête des ventes. Certes, la synchronisation du titre
On My Shoulders pour une pub (les agendas et cahiers Oxford) a
fait avancer le schmilblick à la vitesse du son, mais les doutes des
plus coriaces se sont envolés à l'écoute des quinze titres
rafraîchissants de D (comme Dan Levy, compositeur) et O (comme Olivia B.
Merilahti, chanteuse).
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LE GROUPE OU L’ARTISTE RéVéLATION SCÈNE DE L’ANNÉE :
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BB BRUNES
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Un
premier album 100% rock'n'roll (« Blonde comme moi ») disque de platine
en un éclair, des tournées archi-bondées, les trois de BB Brunes sont
les grands gagnants de la scène des bébés rockers soutenue par
Rock & Folk, qui a aussi vu éclore les Naast, Second Sex, Shades,
Plastiscines, etc. Hyper-énergiques, les BB Brunes ont grandi sur scène,
passant en l'espace de deux ans du Gibus aux Zéniths de Dijon, Lille,
Toulouse et Paris, sans oublier leurs dix-huit festivals de l'été (un
record). Le Gang (désormais secondé par un quatrième BB, Bérald,
à la basse) travaille déjà sur son deuxième album, attendu fiévreusement
par les hordes de fans à son image, en Ray-Bans, jeans ultra-slim et
boots anglaises.
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Micky GREEN
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Une
tête de souris sur un corps de haricot magique
a écrit un journaliste visiblement sous le coup de l'émotion. Il est
vrai que la plastique de ce mannequin australien, qui vit en France
depuis ses 18 ans, est du genre renversant. Dans la foulée de son
premier album, « White T-Shirt », léger et ludique, produit par Renaud
Letang (Feist, Alain Souchon, etc.), catapulté par les hits Oh !
et Shoulda, Micky se lança en live, enchaînant les
premières parties, les petites salles (Point Éphémère) puis les grandes
(Cigale, Bataclan) et une tournée à l'automne 2008. Sur scène, elle
préserve l'intimité folk et mutine de l'album, en épiçant son répertoire
de reprises bien senties (Call Me de Blondie !).
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MORIARTY
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Aux
Etats-Unis, depuis les années 1990, on parle d'alt-country ou d'americana
pour étiqueter une nouvelle génération d'artistes qui n'a pas peur
d'explorer ses racines et ses musiques traditionnelles. En 2008, le
meilleur album d'americana n'a pas été enregistré au fin fond de
l'Alabama, mais en France, et on le doit à Rosemary Standley et à ses
complices de Moriarty. Grâce au coup de pouce initial de Macha Makeïeff
et Jérôme Deschamps (pour qui le groupe signera au printemps la b.o. du
film d'animation Le Chat botté), la chanson Jimmy est
devenu l'un des hits surprise de l'année, qui a permis de remplir les
salles (150 concerts dont un Olympia à ras bord) et de susciter une
belle unanimité médiatique.
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The DO
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Dan
et Olivia se sont rencontrés sur une musique de film ; à deux, ils
découvrent une liberté qu'ils ne se connaissaient pas : le premier,
pétri de musique classique et de jazz, travaillait dans son coin ; la
seconde chantait sans but précis dans des groupes rock ou électro.
L'envie de live s'est rapidement manifestée ; un sold-out à la
Maroquinerie, à Paris, et une scène aux Transmusicales de Rennes fin
2007 ont suffi pour enflammer la blogosphère. Dans la foulée de la
sortie de l'album « A Mouthful », le duo, épaulé par Jérémie, batteur
jazz, a pu mettre sur pied une vraie tournée : Depuis, confie
Dan, les gens viennent nous voir parce qu'ils aiment l'album. Ils
sont plus détendus, et nous aussi !
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L’Album RéVéLATION DE l’Année :
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« En corps étranger » - William BALDé
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Son
album est paru le 23 juin 2008, précédé par une tournée d'une
quarantaine de dates, dont bon nombre de Zéniths, en première partie de
son pote Christophe Maé. Soit 400.000 spectateurs déjà au courant de la
joie communicative et de la sérénité chaleureuse des chansons de ce
Guinéen qui vit à Paris depuis ses 15 ans. Ajoutez à cela un Rayon de
soleil, un clip rigolo et des paroles légères (Un matin suspendu
/ Aux fleurs de ton jardin / Ma main sur ton p'tit cul / Cherche le
chemin) et vous obtenez le tube de l'été (n° 1 durant de longues
semaines). L'album transforme l'essai, prolongé par la scène, en solo
cette fois : Baldé, ses dreadlocks et son cocktail soul-folk sont sur
orbite et c'est bon !
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« Mademoiselle » - BERRY
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De
son vrai nom Élise Pottier, la comédienne et chanteuse Berry a créé la
surprise en février 2008 à la parution de ce premier album rapidement
plébiscité par les médias en mal d'embellie. On lut à son propos des
choses charmantes : Un disque d'une beauté bouleversante (Le
Figaro) ; Des chansons pop élégantes (D.S.) ; Un
véritable ravissement (Les Inrockuptibles). Paré de bijoux
délicats comme Demain et Le Bonheur, l'album s'approche
doucement du disque d'or ; en tournée, la ravissante a déjà fait ses
preuves et le 12 mai prochain elle fait le pari de l'Olympia en tête
d'affiche ; entre-temps « Mademoiselle » est ressorti en édition
deluxe avec en bonus trois titres live dont un duo avec Daniel Darc.
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« Ersatz » - Julien DORÉ
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Preuve
qu'il y a une vie après le télé-crochet,
l'arrière petit-neveu du génial illustrateur et graveur du 19ème
siècle Gustave Doré, qui a passé cinq ans aux Beaux-arts de Nîmes, nous
a montré avec son premier album qu'il n'est pas un
produit de
remplacement de moindre qualité (définition du mot « ersatz » si on
ouvre nos dictionnaires) ni une version édulcorée des stars qu'il
admire. L'accueil réservé à Julien-le-dandy fut à la hauteur de
l'attente : on a vu les médias s'enflammer (des Inrockuptibles
qui lui ont offert deux couvertures en six mois, à Elle, qui l'a
élu homme le plus sexy de l'année,
devant Brad Pitt) et le public faire un triomphe à sa fausse
désinvolture et sa vraie originalité.
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« A Mouthful » - The DO
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Le
nombre de visiteurs de leur page MySpace dépasse désormais les trois
millions ; ils étaient quelques milliers il y a 18 mois de cela. depuis,
le tube On My Shoulders - ainsi que Song For Lovers et
At Last - ont tourné sur les radios intelligentes. On pense
forcément aux Rita Mitsouko à l'écoute de « A Mouthful », pour la
liberté de ton ; on passe du pseudo-folklore finlandais (Unissassi
Leulelet) à un rap à la Eminem (Queen Dot Kong) via des
arrangements incongrus, du rock foutraque. Le tout avec une joie de
chanter (haut perché) et de jouer communicative. Le duo, nommé dans les
trois catégories Révélation des Victoires, n'a peur de rien ni personne
: après la France, la conquête du monde en 2009?
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L’ALBUM DE CHANSONS/VARIéTéS DE
L’ANNÉE :
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« Bleu pétrole » - Alain BASHUNG
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Brouillé
avec la chanson rock au temps de « L’Imprudence », soit au début du
millénaire, Bashung est revenu à ses premières amours pour cet album
très attendu, que nous avons découvert au printemps 2008. Parmi ses
acteurs essentiels, Gaëtan Roussel bien sûr (Louise Attaque, Tarmac),
qui a su redonner envie au vétéran de se lancer dans la bataille en lui
écrivant plusieurs titres (dont Résidents de la République, nommé
dans la catégorie Chanson originale de l'année). Mais aussi Gérard
Manset, Joseph d'Anvers et Arman Méliès. Et les musiciens : la rythmique
Martyn Barker / Simon Edwards, le guitariste Marc Ribot, le mystérieux
M. Ward ou encore le réalisateur Mark Plati (Bowie, Louise Attaque, Rita
Mitsouko).
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« L’Infréquentable » - BÉNABAR
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Il
est de bon ton, chez les branchouilles, de critiquer Bénabar, de le
traiter de
démago, voire de
populiste. La raison de cette allergie ? Ses ventes colossales, bien
sûr, sa façon très personnelle de raconter des petites histoires du
quotidien où le poétique transcende le prosaïque. Mais ça, les branchés
et les jaloux ne le voient pas, d'où le titre du cinquième album de
celui qui à trois reprises déjà a été récompensé aux Victoires : Album
de Chansons / Variétés de l'année pour
« Les Risques du métier » en 2004 ;
Groupe ou Artiste masculin de l'année et Chanson originale de l'année en
2007. Est-il utile de préciser que sa tournée 2009 est archi-comble ? Eh
oui, c'est ça aussi, L'Effet papillon…
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« Music Hole » - CAMILLE
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On
la suit pas à pas depuis la sortie, en 2002, de son premier album « Le
Sac des filles » et l'on se demandait comment elle allait transcender
« Le Fil », deuxième album triomphal en 2005, et ses 400.000
exemplaires. On a eu la réponse lorsque la tout juste trentenaire nous a
livré ce « Music Hole » au printemps 2008, exclusivement composé de
voix, de percussions corporelles et de piano. Un album organique à
nouveau sidérant d'invention et d'originalité, ne ressemblant ni de près
ni de loin à ce que l'on connaît de la chanson française ou même
anglophone (ce qui a valu à son auteure de dithyrambiques critiques dans
la presse britannique) tout en restant parfaitement accessible. Mais
comment fait-elle ?
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« Quinze chansons » - Vincent DELERM
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Son
premier
album, sorti en avril 2002, s'écoula à 400.000 exemplaires et décrocha
une Victoire de la Musique (catégorie "Album révélation"). En 2007, il
était à nouveau nommé trois fois (notamment dans les catégories Groupe
ou artiste interprète masculin et Album de Chansons / Variétés de
l'année), avant d'investir La Cigale, à Paris, ce qui donna lieu à un
magnifique coffret deux CD + deux DVD (contenant un chapelet de duos
avec Renaud, Georges Moustaki, Bénabar, Alain Chamfort, Cali, Yves
Simon, Valérie Lemercier, etc.). Les « Quinze chansons » de son
millésime 2008, riches et variées musicalement, sont suivies par une
nouvelle résidence de deux mois à la Cigale puis une tournée partout en
France.
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L’ALBUM POP/ROCK DE
L’ANNÉE :
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« L’Homme du monde » - Arthur H
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En
1993, Arthur H envoyait Le Général de Gaulle dans la 5ème
dimension sur l'album
« Bachibouzouk »
récompensé par une première Victoire de la Musique, catégorie Révélation
masculine. Ensuite, l'homme à la voix de rocaille a rempli les salles et
publié des albums tellement novateurs et audacieux que le vrai succès se
fait attendre. Sur « Adieu
tristesse » (2005),
le clip du duo avec -M-
Est-ce que tu aimes, signé Rodolphe Pauly, est primé aux Victoires.
Mais Arthur H, à l'aise dans tous les styles, du jazz au funk, du tango
à l'électro, n'est jamais là où on l'attend : avec
« L’Homme du monde »,
il se
balade où ça lui chante avec dadaïsme et désinvolture, à l'image du
décadent Dancing With Madonna.
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« L’Espoir » - CALI
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Plusieurs
fois nommé, dans diverses catégories (Groupe ou Artiste révélation du
public en 2004, Artiste interprète masculin, Spectacle musical / Tournée
/ Concert et Chanson de l'année en 2005, Album Pop-rock en 2006), Bruno
Caliciuri, dit Cali, est toujours reparti bredouille. Celui qui a fêté
ses 40 ans en juin 2008 a connu une année chargée : un nouveau disque
(contenant des duos avec Olivia Ruiz et Mike Scott des Waterboys), une
tournée ébouriffante (avec à la clé le DVD
« 1000 Cœurs debout »), un duo avec
Georges Moustaki (une reprise de
Sans la nommer - la révolution permanente) et même des débuts au
cinéma (dans Magique de Philippe Muyl, avec Marie Gillain).
L'année sabbatique ? Une autre fois !
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« Jamais la paix » - MADEMOISELLE K
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Deux
ans après « Ça me vexe » (disque d'or), Mademoiselle K (le groupe de
Katerine Gierak) a publié le furibard « Jamais la paix » au printemps
2008. Entre-temps, le groupe s'est imposé sur scène au cours d'une
interminable tournée qui l'a vu roder des nouveaux titres comme A.S.D.,
Maman XY ou Jamais la paix.
Produit par le Britannique francophile Ken Allardyce (mixeur pour Weezer,
Green Day, Eddy Mitchell, les Wampas, etc.), l'album est tantôt rouleau
compresseur (Le Vent et la fureur), tantôt marqué par une
saine autodérision (Grave) ; si toutes les paroles sont signées
par Katerine, elle a cette fois partagé les compos avec Peter Combard
(guitare), Pilou Basset (basse) et David Boutherre (batterie).
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« Varsovie - L’Alhambra - Paris » -
SAEZ
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Dix
ans se sont déjà écoulés depuis « Jours étranges », premier album de
(Damien) Saez ; dans la foulée du succès de Jeune et con, ce
garçon ardent avait été nommé aux Victoires, le temps d'une prestation
live explosive… Ensuite il y eut « God Blesse », la chanson
Fils de France (au lendemain du premier tour des Présidentielles
2002), le scandale Sexe (pour la b.o. de Femme fatale de
Brian de Palma), « Debbie » en 2004, une tournée acoustique… Et depuis
le printemps 2008 le triple album « Varsovie - L’Alhambra -
Paris », vingt-neuf complaintes mélancoliques qui n'ont de rock que
l'esprit ; comme le montre le radiophonique Jeunesse lève-toi,
Saez creuse le sillon de la chanson poétique post-Rive Gauche.
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L’ALBUM DE MUSIQUES URBAINES de l’Année :
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« Dante » - ABD AL MALIK
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Son
deuxième album, « Gibraltar », a changé la vie du slammeur : récompensé
au Prix Constantin, puis aux Victoires de la Musique (Album de musiques
urbaines puis Artiste interprète masculin), Abd Al Malik a ensuite été
médaillé Chevalier des Arts et Lettres. Serait-il en passe de
s'institutionnaliser ? On pourrait retourner la question à nos rappeurs,
qui se traînent des casseroles de clichés. Malik, lui, trace sa route,
en respectant le passé, d'où la présence de Gérard Jouannest, pianiste
de Brel et Gréco, d'Alain Goraguer, complice de Vian et Gainsbourg, de
Gréco elle-même. En se réclamant des géants (Nougaro, Reggiani). Et en
proclamant son amour viscéral pour la culture française, la sienne, la
nôtre.
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« Enfant de la ville » - GRAND CORPS
MALADE
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700.000
exemplaires de son premier album, « Midi 20 », se sont écoulés ; Grand
Corps a reçu deux Victoires de la Musique en 2007 (Album révélation et
Artiste révélation scène de l’année). Il a fait découvrir le slam en
France, cet art démocratique, jusque-là réservé à un cercle d'initiés,
consistant à déclamer des vers a cappella. Fabien Marsaud, le Ferré du
bitume, le Villon du 9-3, n’en attendait pas tant. Avec « Enfant
de la ville », sa poésie urbaine retourne où elle est née : dans la rue
(Je viens de là) ; avec cette voix unique et ses rimes
magnétiques, il raconte sa découverte de l'amour (Comme une évidence),
l'amour filial (Pères et mères), ses craintes pour l'avenir (Le
Blues de l'instituteur).
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« À l’ombre du show business » - Kery
JAMES
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Gamin,
il rappait déjà ; à 13 ans, sous le pseudo Kery B, il fait une
apparition sur le premier album de MC Solaar. Puis il y eut le groupe
Ideal J avec entre autres La Vie est brutale (1992) et l'album
« Le Combat continue » (1998). Dix ans plus tard, le dernier opus de
Kery s'ouvre sur une suite (Le Combat continue III) : celui qu'on
surnomme le sage du hip-hop enchaîne avec le liturgique En
sang ble (sur les frères qui se jalousent et se plombent), le
plaidoyer L'Impasse (dialogue sur fond de violons tournoyants
avec un môme qui va mal tourner, joué par Béné, fils de Demon One), sans
oublier le bouleversant Pleure en silence ni le duo avec Charles
Aznavour, son héros, sur À l’ombre du show business…
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« Le Regard des gens » - TUNISIANO
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De
son vrai nom Bachir Baccour, Tunisiano (30 ans en 2009) est l'un des
membres fondateurs du groupe Sniper, aussi fameux pour ses albums (« Du
rire aux larmes », 2001 ; « Gravé dans la roche », 2003, etc.) que pour
ses démêlés avec la justice à propos des chansons La France et
Jeteur de pierres ; à l'époque Ministre de l'Intérieur, Nicolas
Sarkozy les a traités de voyous qui déshonorent la France.
Malgré les ventes (plus d'un million de disques), les procès ont épuisé
Sniper, qui a jeté l'éponge ; Tunisiano est revenu en solo avec cet
album blindé de titres revendicatifs (Je porte plainte,
Nos rues) contrebalancés par d'autres sereins et mélodieux (Le
Regard des gens, Solitude en duo avec Amel Bent).
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L’ALBUM DE MUSIQUES
DU MONDE DE L’ANNÉE :
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« Many Things » - Seun KUTI
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Des
fils du légendaire Fela Kuti, on connaissait déjà l'aîné, Femi, né en
1962, à qui le papa avait officiellement passé le flambeau, avant de
s'éteindre des suites du Sida en 1997. Aujourd'hui, c'est au tour du
cadet, Seun, né en 1982, de devenir à son tour un guerrier de
l'afro-beat. Produit par Martin Meissonnier (grâce à qui on avait
découvert Fela), Seun a remonté Egypt 80 avec d'anciens accompagnateurs
de son paternel, tels Leka Animashun (directeur musical) et Adedimeji "Showboy"
Fagbemi (saxo). On dit de Seun qu'il est la réincarnation de Fela : une
chose est sûre, il a hérité de sa colère et de son humour grinçant :
Écoutez mon album et apprêtez-vous à danser sur
les malheurs de l'Afrique !
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« Ki dit mié » - MAGIC SYSTEM
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On
ne change pas une formule qui swingue même si la recette de ce nouvel
album du groupe ivoirien, enregistré à Abidjan et mixé à Paris, marque
un retour à l'esprit zouglou des débuts. Depuis le remix de Premier
Gaou (par Bob Sinclar) à l'orée du troisième millénaire, suivi par
de fameuses complicités, notamment avec Passi et le collectif Bisso Na
Bisso, la Sud-Africaine Brenda Fassie, les rappeurs du
113 (Un gaou à Oran)
et Mokobé (Bouger, bouger, tube de l'été 2005), Magic System -
aujourd'hui un quatuor, avec Asalfo, Goudé, Manadja et Tino - revient
pour mettre l'ambiance avec sa Zouglou Dance teintée d'électro et
le non moins joyeux On va samizé avec un featuring de la
star franco-marocaine Amine.
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« Caraïbes » - SLAÏ
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Guadeloupéen
né en banlieue parisienne, Slaï (né en 1973) est depuis de nombreuses
années un maître des rythmes antillais : en 2004, la Métropole
succombait - certes avec quelques années de retard - à ses tubes
Flamme (Top 5), Dernière danse,
sous-titré ne rentre pas chez toi ce soir (Top 10) et Après la
tempête (Top 20). Paru la même année, l'album « Florilège »,
anthologie des meilleures chansons parues dans les îles, frôle de ce
côté-ci de l'Atlantique les 300.000 exemplaires, soit (à l'époque) le
cap du double disque d'or. En 2008, l'irrésistible lover nous est
revenu avec un quatrième opus intitulé « Caraïbes », annoncé par
le single R'n'B tropical Leçons particulières (apprends-moi à
t'aimer).
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« Tchamantché » - Rokia TRAORÉ
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La
chanteuse Camille a déclaré : Rokia Traoré est un mélange de
sensualité et d'intelligence, d'Occident et d'Afrique, parfait métissage
de la puissance et de la fragilité. En 2005, la diva malienne,
issue d'une noble lignée de l'ethnie bamanan, avait déjà été nommée pour
l'album « Bowmboï » ; auparavant elle avait été distinguée au concours
des Découvertes RFI Afrique (1997). Son physique fascinant et sa voix
renversante ont fait d'elle une star internationale de la world
; son quatrième album, qui flirte avec le blues, porte bien son titre :
« Tchamantché » signifie point d'équilibre, en bambara ; on y
trouve, deux titres chantés en français ainsi qu'une reprise de The
Man I Love de Billie Holiday.
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LA CHANSON ORIGINALE DE L’ANNÉE :
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« Résidents de la République » - Alain
BASHUNG
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Auteur
- Compositeur : Gaëtan ROUSSEL
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Bashung
rêvait d'un véritable album d'interprète, qui puisse être immédiatement
transposé sur scène. Après diverses tentatives infructueuses avec
d'autres, l'irruption de Gaëtan Roussel, armé de trois projets de textes
et de musiques, à l'orée de l'été 2007, s'est transformée pour notre
héros en découverte d'un nouvel Eldorado. C'est la première fois que le
chanteur, guitariste et leader des Louise Attaque tentait ce genre
d'expérience, et il en faut, du culot, quand on consulte la liste des
anciens collaborateurs du gars Bashung, y compris Boris Bergman, Serge
Gainsbourg et Jean Fauque… Plus récemment, Gaëtan a également signé la
musique du film Louise - Michel de Benoît Delépine et Gustave
Kervern.
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« La Robe & l’échelle » - Francis
CABREL
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Auteur
- Compositeur :
Francis CABREL
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Arrangeurs :
Michel FRANÇOISE - Francis CABREL
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Comment choisir une
seule fleur du bouquet « Des roses & des orties », paru au printemps
2008 et triplement disque de platine ? Pourquoi pas Les Cardinaux en
costume ou African Tour, sur l'immigration clandestine ? Ou
Le Chêne liège, qui s'attaque obliquement au fanatisme religieux
? Ou encore ses adaptations de John Fogerty et J.J. Cale ? Du
citoyen-chanteur, du troubadour blues-folk qui ne connaît pas la crise
et symbolise l'anti-bling-bling dans un monde de paillettes et de
pantins issus de la téléréalité, le choix s'est posé sur La Robe &
l’échelle, co-signé par le fidèle Michel Françoise, tendre évocation
des premiers émois amoureux que le Brassens de La Première Fille
aurait apprécié à coup sûr.
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« Comme un manouche sans guitare » -
Thomas DUTRONC
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Auteur :
Thomas DUTRONC - Compositeurs : Xavier BUSSY - Frédéric JAILLARD
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Nommé deux fois l'an
dernier (Groupe ou Artiste révélation du public ; Album révélation de
l'année), Thomas était reparti bredouille. Depuis, il n'a pas cessé de
tourner, partout en France, et l'on sait combien il excelle sur scène.
Avec ses compositeurs Xavier Bussy et Frédéric Jaillard, il est cette
fois nommé dans la catégorie Chanson originale avec celle qui donne son
titre au premier album officiel (un autre était paru vers 2004, à compte
d'auteur, exclusivement instrumental), qui est ressorti récemment sous
la forme d'une édition collector, enrichi de nombreux dessins inédits
par Gotlib, Edika, Thiriet, Carali, Joann Sfar, Riad Sattouff, etc.
autrement dit la crème de la B.D. d'humour.
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« La Belle de mai » - STANISLAS
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Auteur :
Patrice GUIRAO -
Compositeur :
Stanislas RENOULT
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Stanislas évolue sur un
fil, entre classique et pop : Tu seras parfaitement équilibré quand
tu seras mort lui répétait son professeur de direction d'orchestre.
À 12 ans, il chantait déjà sur la scène du Palais Garnier au côté
des plus grands ténors du moment, dont Pavarotti.
Devenu
chef d'orchestre, il a signé les arrangements de cordes pour des stars
comme Calogero, Obispo, Aznavour, Céline Dion ou Kool Shen. Sur
« L'Équilibre instable », paru fin 2007 (disque d'or en moins de trois
mois), outre le hit Manège et La Débâcle des sentiments
(duo avec Calogero), on trouve cette Belle de mai sur des paroles
du vétéran Patrice Guirao (Art Mengo, Johnny Hallyday, Florent Pagny,
Les 10 Commandements, etc.).
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LE SPECTACLE MUSICAL/LA TOURNÉE/LE CONCERT DE L’ANNÉE :
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« Bleu pétrole tour » - Alain BASHUNG
à l’Olympia, à L’Elysée Montmartre et en Tournée
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Production : GARANCE PRODUCTIONS
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Comment traduire
l'émotion qui a submergé les centaines de milliers de spectateurs qui
ont assisté depuis avril 2008 à l'un des concerts d'Alain, que l'on sait
malade, mais qui tient debout, élégance impeccable et voix des grands
jours ? À Paris, il y eut des Olympia, des Élysée Montmartre, récemment
des Grand Rex. À Bruxelles, il y eut le Cirque Royal, des Ancienne
Belgique. Mais aussi des dates partout en France, des festivals de
l'été, dont les Francofolies. Son programme revisite les classiques, de
Vertige de l'amour à Résidents de la République ; et quand
au second rappel il reprend Nights In White Satin des Moody Blues
et que le public chante avec lui And I love you…, les larmes
coulent, incontrôlables.
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« Music Hole Tour » - CAMILLE à la
Cigale et en Tournée
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Production :
UNI-T
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Résidence à Sannois
début avril, cinq concerts au Printemps de Bourges dans la foulée, La
Cigale sold-out fin mai à Paris, en tournée française et
européenne jusqu'au 25 juillet, y compris les Francofolies, puis au
Japon à la rentrée, d'autres dates en Allemagne et en France dont les
Nuits de Champagne à Troyes, un Zénith de Paris le 25 novembre (la vidéo
fut disponible en téléchargement gratuit sur son site), ensuite en
Belgique en décembre, en Australie en janvier 2009… Quelques éloges au
hasard, glanés sur le Web : époustouflant, brillant, renversant,
bouleversant (…) Camille irradie la scène de ses vocalises
impressionnantes (…) un groove et une précision remarquables
(…) un pur moment de bonheur !
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« Comme à la maison » - Christophe MAÉ
au Palais des Sports et en Tournée
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Production :
JEAN-CLAUDE CAMUS PRODUCTIONS
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L'album et le DVD
« Comme à
la maison » ont permis à l'un des plus gros vendeurs de disques des ces
dernières années de revisiter ses tubes dans de nouvelles versions
dépouillées (On s'attache, Parce qu'on sait jamais, Ça
fait mal) tout en nous livrant de nouveaux titres (Mon p'tit gars,
dédié à son bébé). Alors qu'il aurait pu se reposer un instant, après
avoir écumé toutes les salles de France, ce garçon généreux s'est
réinventé le temps d'une tournée acoustique en novembre et décembre,
dont cinq Palais des Sports à Paris, accompagné par d'impeccables
musiciens, un quatuor à cordes et même une chorale gospel. Prochaine
aventure : assurer la première partie de Johnny Hallyday au printemps
2009 !
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« On est encore là » - NTM à Bercy, à
l’Olympia et en Tournée
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Production :
ENCORE PRODUCTIONS - LICKSHOT
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On croyait que
l'histoire du plus grand groupe rap français s'était achevée en décembre
1998, au terme d'une ultime tournée, pour cause de différences
irréconciliables. On se trompait : moins de dix ans plus tard,
galvanisés par le succès de leur best-of, JoeyStarr et Kool Shen ont
relancé la machine. Un concert hallucinant en juin 2008 à l'Olympia
démontre que les deux jeunes quadras, à nouveau complices, ont la patate
et l'envie d'en découdre comme au premier jour ; cinq dates à guichets
explosés à Bercy mettent 70.000 fans d'accord en septembre ; le
Seine-Saint-Denis Style s'est ensuite baladé en France, en Suisse et
en Belgique. De retour pour mettre le feu, avaient-ils annoncé :
mission accomplie !
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LE
VIDÉO-CLIP
DE L’ANNÉE :
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« Les Limites » - Julien DORÉ -
Réalisateurs : Julien DORÉ - Fabrice LAFFONT
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Fils
de Patrice, frère d'Axelle, dont il a mis en image le one-woman-show
La Folie du spectacle, Fabrice Laffont fut déjà nommé deux fois aux
Victoires (en 2005) dans les catégories Vidéo-clip (pour Mourir
demain, duo Natasha St Pier et Pascal Obispo) et DVD musical de
l'année (pour la captation du show
« Fan
» d'Obispo) ; il a
également réalisé un DVD live pour Patricia Kaas. Pour le clip des
Limites, qui existe en trois versions différentes,
Julien lui a demandé de s'inspirer d'une émission de la
télévision belge datant de 1964, au cours de laquelle on voyait Serge
Gainsbourg chanter Chez les yé-yé, en plan-séquence et en noir et
blanc, avec Jean-Pierre Cassel en train de danser au second plan.
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« XY » - Kery JAMES - Réalisateur :
Mathieu KASSOVITZ
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Un
carton, d'entrée : Attention, certaines représentations contenues au
sein de ce clip sont susceptibles de heurter la sensibilité du jeune
public. Comme ça, on est prévenu : la rencontre du rappeur Kery
James et de l'acteur-réalisateur Mathieu Kassovitz (Métisse,
La Haine, Les Rivières pourpres, etc.) a fait des étincelles.
Le clip raconte, en commençant par la fin, un règlement de compte qui
tourne mal. On y croise Doudou Masta et l'acteur et chorégraphe Alain
Figlarz (36 Quai des Orfèvres, Babylon A.D., Largo
Winch) ; comme pour un long-métrage, XY a été lancé sur le
Web par une bande-annonce : le buzz est aussitôt parti en vrille
; une chose est sûre, vous ne risquez pas de le voir en prime-time…
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« C’est chelou » - ZAHO - Réalisateur
: Ivan GRBOVIC
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La
très belle Zaho, qui a grandi en Algérie jusqu'à ses 18 ans puis a
développé son talent de chanteuse et d'auteur R'n'B à Montréal, nous a
livré l'album « Dima » en mars 2008, composé et produit par son mentor
Phil Greiss et contenant des featurings de Tunisiano (Sniper) et
Soprano (Psy 4 De La Rime). Avec sa voix souple et sexy, Zaho a mis tout
le monde d'accord sur C’est chelou, une histoire d'infidélité, de
doutes et de jalousie traitée avec humour (tu diras à cette tasspé
que j'vais la taper). La chanson a été clippée par Ivan Grbovic, 28
ans, qui a déjà signé de nombreuses vidéos (pour Diam's, Sheryfa Luna,
Abd Al Malik, M. Pokora, Shy'm, Vitaa, etc.) ainsi que le court-métrage
La Tête haute.
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« J’étais là » - ZAZIE - Réalisateur :
Denis THYBAUD
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Il
fallait du culot pour aborder le thème de l'enfance maltraitée, du
copain junkie qui meurt d'overdose, des manifs après l'attentat de la
rue Copernic, toutes ces fois où la chanteuse était là et n'a rien
fait, ou si peu… Une auto-flagellation paradoxale de la part de
celle qui consacre autant de temps et d'énergie à de belles œuvres
caritatives comme Sol En Cirque… Troisième single issu de l'album
« Totem » (une version live avec Diam's figure sur son récent « Zest Of
Zazie »), le clip de J’étais là a été mis en scène par
Denis Thybaud, à
la fois réalisateur télé pour Omar et Fred, pub pour McDo, clippeur
(pour David Guetta, Bob Sinclar, etc.) et auteur du long-métrage hip-hop
Dans tes rêves (2005).
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LE DVD MUSICAL DE
L’ANNÉE
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« Un tour sur moi-même » - Jean-Louis
AUBERT - Réalisateur : Richard VALVERDE
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Aubert
soigne ses fans et ceux-ci le lui rendent bien : sur leur site Web (www.locataires.org),
on apprend que sa tournée solo, entamée le 21 septembre 2007, s'est
terminée le 4 août 2008 ; quelques semaines plus tôt paraissait cette
captation de Richard Valverde (qui avait déjà assuré celle de son Zénith
de 2003, il a aussi travaillé avec Elie Semoun, Renaud et Jamel Debbouze).
Filmé au Théâtre Sébastopol à Lille, il compte 20 des 140 chansons
différentes interprétées par Jean-Louis au cours de ce tour sur lui-même
; pour en écouter 60 de mieux, les fans acharnés n'ont pas hésité à
s'offrir également le somptueux coffret paru en fin d'année, contenant
ce DVD, un autre de bonus ainsi que trois CD inédits.
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« Comme à la maison » - Christophe MAÉ
- Réalisateurs : Fabien RAYMOND - Gaëtan CHATAIGNER
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Cela
ne m'intéressait pas de réaliser un DVD classique de tournée,
a déclaré Maé. D'où l'idée de ce concert intimiste, réservé à une
centaine de privilégiés (dont bon nombre de Maettes déchaînées),
sur la plage de Santa-Giulia, dans le Sud de la Corse. Filmé au naturel,
du coucher du soleil à la nuit noire, dans le dépouillement acoustique
de ses nouveaux arrangements, le DVD met en valeur la qualité de ses
musiciens, avec une mention spéciale à ses choristes, à l'accordéoniste
Régis Gizavo (qui fait merveille sur Maman), au fidèle Bruno
Dandrimont bien sûr, mais aussi à William Baldé (pour un duo inédit) et
à la chorale gospel avec laquelle le jubilant Maé chante un hommage à
son héros Bob Marley.
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« Divinidylle Tour » - Vanessa PARADIS
- Réalisateurs : Didier POIRAUD - Thierry POIRAUD
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On
connaissait les Frères
Poiraud pour leurs spots de pub et leurs clips novateurs. Et bien sûr
pour le film Atomik Circus, sorti en 2004, dans lequel jouaient
Jean-Pierre Marielle, Benoît Poelvoorde et Vanessa Paradis, qui chantait
également, avec les Little Rabbits, sur la bande originale. Quatre ans
plus tard, ils signent la réalisation du « Divinidylle Tour », soit 150
minutes de documentaire et de live, des salles intimistes du début de la
tournée jusqu'à Paris-Bercy, avec celle qui remportait l'an dernier deux
Victoires (Album de Chansons / Variétés et Interprète féminine de
l'année) et ses fabuleux accompagnateurs, parmi lesquels Matthieu Chedid
aux guitares et Albin de la Simone aux claviers.
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« Fermeture pour rénovation » -
Christophe WILLEM- Réalisateurs : Vanessa FILHO - Géraldine GERMANAUD
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Photographe,
réalisatrice et chanteuse, Vanessa Filho a signé des pochettes pour
AaRon, Zaza Fournier et Juliette et mis en images la captation du
concert donné par celui qu'on surnomme La Tortue en février 2008 à La
Cigale, soit plus de deux heures de pure hystérie (côté public) et de
pur bonheur (côté scène, avec notamment Julien Schultheis aux claviers
et à la direction musicale, Skye à la guitare et Lauranne aux chœurs,
qui fait des étincelles sur le duo Aimer tant). Avec Géraldine
Germanaud, Vanessa a également réalisé le documentaire sur la conception
du spectacle ; seule, la même Géraldine propose en guise de second bonus
In Bed With Christophe Willem, les coulisses d'une tournée
extravagante.
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www.lesvictoires.com
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